MON HISTOIRE incroyable

Audience du 29 juillet 2008.

Enfin, la date est fixée : Mardi 29 juillet à 14h30, le Tribunal Administratif décidera s’il y a urgence lors de la demande de référé !!!

…/…

Nous sortons de l’audience et même si le juge ne remet son rapport que dans quelques jours, on a compris  qu’il ne recevra pas ma demande favorablement mais mon dossier l’interpelle. Et alors que pour les audiences au Tribunal Administratif, les « écriture sont déposées », selon la formule, c’est à dire que tout est écrit et que l’avocat ne plaide pas, il souhaite  poser des questions. Tout d’abord il veut comprendre  mon cas et coment j’en suis arrivée là.

Je lui explique que j’ai passé ce concours pour améliorer ma situation et non la détériorer. Je n’ai pas passé un concours difficile pour travailler 5 ans de plus.Ce qui est frappé au sceau du bon sens.

Or, parce que j’ai fait confiance à ma hiérarchie qui m’a assuré de ma situation par erreur, je suis « piégée »! Et depuis cinq ans, l’administration me fait attendre avec des échanges de courrier souvent  contradictoires, dont je devrais faire le tri entre les courriers officiels et les courriers indicatifs. L’épaisseur du dossier posé devant moi en atteste.

Mais, avant tout,  il essaie de comprendre pourquoi il y a  URGENCE. C’est la condition sine qua non pour étudier mon dossier aujourd’hui. Pourquoi  faut-il accélérer la procédure?

Je lui explique qu’étant donné que j’ai dépassé l’âge de la retraite auquel je devais partir, 55 ans et que la rentrée est dans quelques semaines, j’estime  qu’il y a URGENCE. Attendre que le Tribunal statue sur le fond dans quelques mois me met dans une situation d’URGENCE. Comme dit mon avocat, il n’y a pas de machine à remonter le temps. Si, ou plutôt quand, le tribunal me donnera son accord pour partir à 55 ans, j’aurai 56 ans!!!!

Plusieurs fois, il pose la même question à la représentante du service judirique du Rectorat qui campe sur ses positions, répétant toujours la même chose. « Mme Bramonte  devait savoir que le courrier de L’inspection Académique n’était qu’indicatif et il n’y a pas urgence. »

Après de nombreuses questions où j’essaie d’exposer toutes les échanges, dont nombreux courriers recommandés, attestant de ces 5 années de négociation et face à l’immobilisme de la partie adverse, le juge comprend l’importance du dossier et sa complexité.

De ce fait,  le juge des référés, bien qu’il ait  été sensible à ma situation et parce qu’il estime que mon dossier  nécessite un vrai débat contradictoire,  n’a pas reconnu mon urgence,  qui devrait être vitale, selon les critères de son tribunal. En cas de dépassement de date, une indemnisation est prévue.

Ou alors pour qu’il y ait URGENCE,  il faudrait que cette situation difficilement supportable me rende malade!. Vu que ce bras de fer  épuisant  dure depuis plus de 5 ans, que le fait d’être prise pour une imbécile, au mieux une irresponsable est dur à supporter..je vais bien finir par craquer complètement. Déjà en début de la dernière année scolaire, j’ai dû être arrêtée plusieurs semaines pour épuisement moral, physique et nerveux.

J’ai repris le chemin de l’école car j’ai  voulu mener à bien mon projet jusqu’au bout et assurer mon service pour boucler l’année scolaire, comme il est de coutume, alors que j’ai eu 55 ans en décembre 2007. Cette année écoulée  a été très difficile pour de nombreuses raisons et je n’ai tenu que grâce à mes collègues et pour les enfants.

J’en suis sortie épuisée mais heureuse d’être arrivée au bout, surtout avec cette fin d’année où tous, collègues, enfants et parents m’ont assuré de leur gratitude et de leur soutien. Des dizaine de mots d’amour …

J’attendais avec impatience, encore, cette audience pour règler dans l’été, ma situation. Je devrais attendre encore quelques mois.

Quand l’énergie est épuisée, surtout à cette période de la vie d’une femme déjà difficile en soi, et que la résistance pour que la santé ne soit pas entammée devient de plus en plus dure à tenir seule….il faut admettre de se faire  aider. Cette audience m’a permis de passer ce pas  pour tenir  cette dernière distance  avant l’audience qui étudiera, cette fois,  toutes les pièces du dossier. Et là, les faits sont têtus et les écrits restent!

Cette phrase qui a accompagné tous mes combats jusqu’à présent : « celui qui réussit est celui qui essaie encore alors que tous les autres ont abandonné ». Tous les combats associatifs que j’ai menés, avec succès  depuis plus de 15 ans, sont des supports et des outils qui m’ont permis de résister.

Mais plus que tout, c’est  derrrière le rempart de protection de ma famille et de mes amis que je vais reprendre des forces pour

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